Comment tuer le temps... [=>SS3207 Mai 16<=]

Ce fut un léger 'pop' qui rompit le silence qui régnait jusqu'alors en maître sur la demeure des Kuchiki. Puis plus rien d'autre que le calme complet enveloppant une silhouette entièrement vêtue de noir malgré la canicule étouffante de ce mois de mai. Une tenue totalement inapproprié pour ce type de climat mais cette personne s'en souciait-elle seulement ?

A vrai dire, il existait que très peu de choses en ce moment capable de susciter l'attention de Sei Kuchiki, capitaine de la Division des Opérations Internes. Et si chose il y avait cela ne durait guère plus de cinq minutes de surcroit.

"..."

D'un geste mécanique, la jeune femme s'empara d'une flèche avant de tendre à nouveau son arc et de diriger ce dernier vers sa cible située à l'autre bout du jardin. Depuis combien de temps n'avait-elle pas quitter sa demeure ? Sei serait incapable de le dire elle-même et peut le lui importait à vrai dire. Le climat on ne peut plus inhabituelle de la saison se prêtait très mal à des entraînements intensifs et l'héritière Kuchiki n'avait nullement envie de se retrouver enfermer dans un bureau devant une pile de paperasserie inutile et dont elle n'avait que faire.

Par contre, le tir à l'arc était une activité très passionnante et très intéressante. En particulier lorsque l'on utilisait en guise de cible une image d'une future victime. Une victime qui n'avait pas intérêt à lui laisser la moindre ouverture, sous peine de quoi...

Un nouveau pop retentit. Un 'pop' beaucoup plus sonore que le précédent. Un 'pop' qui, très vite, fut suivi d'un craquement strident. La cible, bien qu'en fer forgé, venait de céder, coupé symétriquement en son centre. Il allait encore falloir la remplacer...

Kanon, qui s’ennuyait comme ce n’est pas permis, se décida enfin à allez voir Kuckiki Sei… Pourquoi ? Ho trois fois rien, il y avait simplement un petit malin qui s’amusait à « voler » les Zanpakuto des Shinigami, les caché quelque part et ensuite envoyer un lettre à la victime en lui donnant une enigme et quelques indice pour retrouver l’arme… Un abruti en somme… A vrai dire il devait parler de ce problème à Sei depuis… quelque jour déjà… mais le Kyoraku n’en voyait pas l’intérêt, puisque tout simplement il s’en était déjà charger. Le criminel était déjà en prison, et certain Zanpakuto déjà rendu au détenteur officiel… seul ceux des membres de la division des opérations internes étaient encore en possession de Kanon…

Marchant dans les jardin il pouvait entendre les flèches partir une à une… dans son dos il portait un de ses sacs qui sert à transporter les club de golf, sauf qu’ici il était remplis de Zanpakuto. Il arriva en vue de Sei un peu avant qu’elle ne décoche la fleche qui allait fendre la cible, le jeune noble ne dit absolument rien et alla s’assoire sur un des banc derrière la Kuchiki, il déposa alors le sac devant lui.

*Où est ce crétin de lieutenant ? Déjà mort ? C’est lui qui devrais s’occuper de ça…*

Il soupira alors à ses pensées, bascula en arrière et se mit à regarder le ciel désespéramment bleu de la Soul Society. Il ne portait alors qu’une tenue de Shinigami normal, elle était légère et bien que noir elle n’était pas trop chaude.

Bien qu'ayant remarqué la présence du Kyoraku - après tout, il n'existait pas 36 personnes assez folle pour pénétrer de la sorte sur son espace vitale - la capitaine prit toutefois le temps de ranger convenablement son arc et ses flèches restante avant de daigner accorder un tant soit peu d'attention à cet intrus.

"Que me vaut la visite d'un shijin par un temps si merveilleux..."

Si la phrase se voulait courtoise, le ton ne l'était absolument pas le moins du monde et sous entendait clairement que si le shinigami voulait faire bronzette, il avait qu'à se mettre au beau milieu de la cours principale. Après tout sa demeure n'était pas censé être un lieu de villégiature pour personne ayant du temps à tuer.

"..."

Les siècles n'avaient absolument pas changer le sale caractère du chef du clan Kuchiki, que du contraire même. Raison pour laquelle rare était ceux assez suicidaire pour essayer de la remettre en place.

Le fait que Kanon soit un shijin ne changeait absolument rien à la donne pour elle. Après tout il avait été son lieutenant avant. Enfin pas très longtemps à vrai dire. Bref, ancien lieutenant ou pas, de toute façon Sei s'en fichait. Tout ce qu'elle savait c'est qu'il était censé faire chaud et que les personnes normales ne rendaient pas visite par temps de canicule.

"Que me vaut la visite d'un shijin par un temps si merveilleux..."

Dit-elle sur un ton… Seiesque… elle avait l’air heureuse comme une Kuchiki de voir débouler un invité un jour de temps extrême… Bref il répondit à la question, sans toute fois se lever.

« Je devais prévenir les hautes instance de la DOI qu’un abrutis vole des Zanpakuto, les caches, et envoie une énigme au voler… j’ai régler l’histoire du voleur, il est en prison… j’ai rendu la majorité des Zanpakuto… sauf ceux de votre division. Et je ne retrouve pas votre Lieutenant… donc je suis venue vous voir. Ça doit vous intéresser… ou non tient… que certain de vos membres se sont fait avoir comme des bleus par un clown ? J’ai ici les Zanpakuto voler, dans ce sac de golf, plus deux bouteille de deux litre de coca. Elles sont au fond du sac à l’abris des ra… bof on s’en fous, bref. »

Les bouteilles en question venait directement de l’ile Coca-Cola, et était des prototype expert pour les Shinigami, le contenu était le même bien sur, mais l’emballage était spécial. Encore au stade prototype il était plus noir que celui bien connu, et devait accueillir en version « manga » des personnalité de la SS… enfin ça c’était un prototype…

La capitaine ne prit même pas la peine de s'attarder sur les zanpakuto. Elle demanderait à Hei ou à Kanemi de s'occuper de ces crétins plus tard car si elle devait s'en charger elle-même, ils finiraient probablement comme cible pour son nouvel hobby. Cependant elle ne pouvait accepter que l'on vienne indirectement critiquer sa façon d'éduquer ses hommes, surtout vu la position de la personne qui lui en faisait la remarque.

"Dois-je vous rappeler qu'au même titre que moi, vous êtes chargé de veiller au bien être de cette division et part conséquent éviter que ce genre de chose ne se produisent. Oseriez-vous prétendre le contraire, Bya.kko. sa.ma".

Sei avait volontairement détaché chaque syllabe pour bien faire comprendre à ce touriste qu'il ne devait pas oublier que la critiquer reviendrait également pour lui à se critiquer soit même.

Ceci dit, Kanon avait eu, dans son malheur, la bonne idée d'apporter ces nouveaux prototypes de l'île Coca. Bon elle avait déjà ceux-là mais ne disait-on pas que c'était l'intention qui comptait ?

*Moé... faisons semblant de le croire...(...)*

Restait que cet intrus ne semblait pas avoir l'intention de partir et que elle, elle avait encore plein de chose à faire comme réparer sa cible ou encore se mettre à la recherche de ce soit-disant lieutenant qui avait osé laissé un shijin pénétrer dans SON domaine privé alors que le règlement même de la division l'interdisait !

*J'en connais un qui va passer un mauvais, mais très mauvais quart d'heure....*

Une lueur légèrement malsaine passa un court instant dans ses prunelles sombres avant que son visage ne redevienne totalement impassible.

"Et à part ça ? Ne me dites pas que vous êtes venus jusqu'ici (sous-entendu: sur mon territoire personnel où je n'autorise même pas le roi à mettre ses sales pattes) juste pour cela. Car, à défaut de mon lieutenant, Anyan aurait très bien pu s'en charger..."

*Après tout Kane fait parti des meubles et doit s'ennuyer à mourir dans son atelier*

"Dois-je vous rappeler qu'au même titre que moi, vous êtes chargé de veiller au bien être de cette division et part conséquent éviter que ce genre de chose ne se produisent. Oseriez-vous prétendre le contraire, Bya.kko. sa.ma"

Il se leva alors devant Sei, se pencha légèrement en avant comme pour arriver à hauteur de Sei et afficha un petit sourire en coin.

« J’ai capturé le coupable, et ce n’était pas mon boulot, il est d’ailleurs en prison, Miss Kuchiki. »

Il arreta alors de sourire et repris un air des plus sérieux.

« Je suis en charge de veiller sur cet division c’est vrai, il à bien des manière de veiller ou protéger quelques chose… ou quelqu’un. Daitenshi Sama doit en savoir quelque chose n’est-ce pas ? »

Pour finir la capitaine ajoutât.

"Et à part ça ? Ne me dites pas que vous êtes venus jusqu'ici (sous-entendu: sur mon territoire personnel où je n'autorise même pas le roi à mettre ses sales pattes) juste pour cela. Car, à défaut de mon lieutenant, Anyan aurait très bien pu s'en charger..."

« Ah mais je l’avais oublier cet Anyan… Dés que je n’ai pu trouver votre Lieutenant je me suis dit… et si je m’amusais un peu en venant la ou je ne doit pas allez… sauf en cas de règle zero… et j’ai complètement oublier cet homme… J’ai pensé aussi que vous aviez soif après tout, en plus je m’ennuyait et vous aussi… »

Depuis sa promotion, plusieurs rumeurs circulaient sur le compte du Lieutenant de la Division des Opérations Internes. La plupart d’entre elles servaient à expliquer les apparitions imprévues du Lieutenant dans les situations nécessitant sa présence. Fidèle à ses habitudes, le shinigami en question venait de pénétrer dans les jardins de la famille Kuchiki et marchait la mine sereine en direction du duo. Arrivant à une distance raisonnable du Capitaine Kuchiki et de son interlocuteur, il inclina légèrement la tête avant de prendre la parole.

« Veuillez excuser ma présence tardive, Kuchiki-dono. Je disciplinais quelques éléments imprudents de la division. »

Un sourire amical en place, Hei se retourna vers le Shijin et le salua d’une voix froide.

« Quelle surprise de vous voir ici Kyōraku-san. »

Malgré son air amical, il ne faisait aucun doute que le Lieutenant était loin d’être ravi par la présence imprévue du Shijin. Il avait d’ailleurs mis une emphase toute particulière sur les mots surprise et ici, histoire de communiquer son mécontentement à l’indésirable qui lui faisait face. Jetant un bref coup d’œil au sac de golf trainant près des bancs, il calcula mentalement le nombre de Zanpakutô s’y trouvant avant de sourire avec satisfaction.

L'arrivée pour le moins inopiné d'Hei dans les jardins - c'était à se demander comment le lieutenant faisait pour avoir un aussi bon timing - permis à Sei de conserver son air impassible bien intérieurement, l'héritière Kuchiki n'avait que très peu apprécié l'allusion qu'avait faite le shijin sur les idées assez arrêtées de Lucifel. Comme si elle avait besoin d'une quelconque protection, non mais pour qui la prenaient-ils ? Elle était loin d'être faite en porcelaine et ça, un certain leader avait plus que du mal à l'accepter.

*Enfin que grand bien lui fasse, je vais pas rester gentiment assise dans mon coin juste pour lui faire plaisir...*

Jetant un coup d'œil à la dérobée sur Hei, elle s'aperçut que ce dernier avait déjà entreprit de prendre la situation en main. Très bon point pour lui. Plus vite elle serait débarrassée de cette babysitteur, mieux elle se porterait. Quoiqu'un shijin en guise de cible, c'était toujours mieux qu'un vizard, non ?

La jeune femme secoua négativement la tête pour chasser au loin cette pensée on ne peut plus alléchante et s'empara nochalement des bouteilles de coca avant de s'adresser à nouveau au descendant Kyoraku.

"Puisque vous êtes à présent entre de bonnes mains, permettez-moi de retourner à mes obligations..."

Sur ces mots, la capitaine entreprit de se diriger vers les bâtiments de sa division lorsqu'un léger détail lui vint en mémoire.

"Ah, encore une chose. Je peux certes concevoir que l'on apprécie mes jardins mais je vous serez gré de ne pas y mettre les pieds sans l'autorisation de mon lieutenant. Après tout, vous ne voudriez pas mettre ma sécurité en danger, n'est-ce pas, Bya.kko. Sa.ma.?"

Un petit détail qui n'en était pas vraiment un en somme comme on s'appelait Kuchiki et qu'on avait la rancune assez tenace (...)

Sans même prendre le temps d'attendre un éventuel commentaire de la part de son interlocuteur, elle enchaîna.

"Takeda, il semblerait que la visite de notre très cher visiteur touche à sa fin. Aurais-tu l'amabilité de le conduire jusqu'à la sortie ? Il serait si fâcheux que notre invité vienne à se perdre en chemin..."

Sur ces paroles pour le moins sarcastique, la jeune femme les planta là pour prendre la direction de son bureau devant plus que probablement crouler sous le poids de la paperasserie depuis le temps qu'elle n'y avait plus mis les pieds.

(=> Bureau du Capitaine)

Hei venait d’arriver, et c’est à ce moment que Kanon décida de passer en mode « another world »… il n’écoutait plus rien de ce qui allait se passé dans le jardin car il s’en foutait royalement et ensuite à part recevoir un accueille désagréable de la part de Hei… parlez avec un air amical tout en gardant une voie froide… Bref pendant qu’il ou elle parlais… Kanon prit son sac, le vida des sabres et repris le reste sur son dos… Finalement Sei tout en donnant cet ordre à Takeda.

"Takeda, il semblerait que la visite de notre très cher visiteur touche à sa fin. Aurais-tu l'amabilité de le conduire jusqu'à la sortie ? Il serait si fâcheux que notre invité vienne à se perdre en chemin..."

Kanon répliqua tout de suite vers le Lieutenant avec un ton froid et calme, pas amical du tout mais absolument pas menaçant, il avait tout de même remarqué quelque chose… peut etre… ce n’était pas clair… mais bref il ne le serais pas totalement non plus.

« Pas la peine Takeda-san, autre chose qui n’as rien à voir… n’oubliez pas que mon rang dans la noblesse est égale à Kuchiki-dono et que mon grade est supérieur au votre… bref. »

Il ne laissa le temps à aucune réponse, ou plutôt ne l’écouterais pas car il était déjà partit.

Au moment où le shijin franchit les portes délimitant l'entrée de la demeure Kuchiki, une silhouette emmitouflée dans un long manteau noir surgit devant lui. Cette dernière l'observa une fraction de seconde avant de passer son chemin non sans murmurer une remarque sarcastique à l'égard de Byakko que seul ce dernier pouvait entendre.

"Shijin ou Garde Royal, les mauvaises habitudes ne se perdent pas à ce que je vois... A croire que 2 cadavres ce n'étaient pas suffisant..."

Homme ou femme ? Etant donné qu'aucune parcelle du corps de cet(te) inconnu(e) était visible, il était très difficile de le déterminer. Néanmoins son dégoût pour ceux qui étaient autrefois connus sous le nom de gardes royaux semblait bel et bien réel.

Cependant, et contre toute attente, cette personne ne tenta rien contre le shijin, lui adressant un simple reniflement de mépris en guise de salut avant de l'ignorer totalement et de s'adresser au Lieutenant Takeda.

"Seul les faibles et les lâches se réfugient derrière leur titre. Raison pour laquelle ils n'ont pas leur place dans cette division".

Un léger silence se fit avant que la silhouette enchaîna sur un tout autre sujet, comme si elle venait de se rappeler quelque chose.

"Si je serais vous, je me rendrais à l'atelier de stylisme... il se pourrait bien que votre présence y soit souhaiter... si vous voulez bien m'excusez...".

La personne passa alors à côté de Takeda avant de disparaître brutalement aussitôt qu'elle fut derrière lui.