La silhouette cachée par son long pardessus à capuche de couleur foncée,
elle se dirigea à pas lent vers les murs d’Eireikuro, la cité des Arrankars.
Elle n’aimait pas particulièrement ce lieu car, non seulement aucun des bâtiments y figurant ne possédait de style mais en plus, ses habitants possédaient un ego démesuré.
Mais bon, ce n’était pas comme si
elle avait le choix si
elle voulait en terminer une bonne fois pour toute avec
lui sans pour autant subir le gourou du maître.
lui,
elle le détestait comme
elle n’avait jamais détesté une âme auparavant.
Elle allait le faire longuement souffrir avant d’éventuellement lui donner le coup de grâce.
Le voir mourir à petit feu…
Même cela ne suffirait pas à mettre un terme à la haine qui l’habitait lorsqu’
elle pensait à cette âme abjecte favori du maître. Mais peut-être devait-
elle dire ex-favori du maître…
Un sourire malsain fit son apparition sur ses lèvres ; quant
elle n’aimait pas quelqu’un, il ne fallait guère de temps pour que cette personne ne fasse plus partie de ce monde. Avec
lui,
elle avait gardé son mal en patience. Une patience à la mesure du ressentiment qui l’habitait.
Mourir pour des idées, l'idée est excellente
Moi j'ai failli mourir de ne l'avoir pas eue
Car tous ceux qui l'avaient, multitude accablante
En hurlant à la mort me sont tombés dessus
Ils ont su me convaincre et ma muse insolente
Abjurant ses erreurs se rallie à leur foi
Avec un soupçon de réserve toutefois (1)
Pour
lui,
elle créerait la souffrance éternelle parfaite qui aurait l’image d’une symphonie incomplète pouvant susciter un émerveillement certains chez ceux qui l’entendait.
Souffrir et survivre au-delà de la souffrance jusqu’à ce que
lui-même demande la mort. Une mort qu’
elle ne lui accorderait jamais.
C’est pour cette raison qu’on
la surnommait
elle…
Elle la créature…
Celui qui avait abandonné son humanité…
Celui que personne ne considérait comme un être à part entière…
Peut-être avaient-ils raison mais le passé était le passé, n’est-ce pas ?
Aujourd’hui,
elle s’était décidé d’œuvrer pour le bien être du monde de son nouvel « ami ».
elle allait débarrasser la Soul Society d’un être indésirable. Voilà tout ce qui avait à retenir de ceci.
Ne lui restait plus qu’à présent…
(1) "Mourir pour des idées" (Georges Brassens)