La sonata d'Elen [=> SS3207 Mai 16 <=]

Avec légèreté et une certaine insouciance, elle se mit à fredonner l'Ellens dritter Gesang tout en évoluant avec une certaine légère à travers la pièce dans laquelle elle se trouvait, pinceau à la main.


Jaune...
Orange...
Rouge...


Elle aimait les couleurs chaudes car elles étaient associés à la chaleur, au bien-être, au plaisir ou encore à l'énergie. Prenez le rouge par exemple. Il est le symbole du courage, de la passion, de l'amour ou encore du danger. Il accélère le rythme cardiaque et stimule l'activité. Trop intense, il peut être pénible à supporter et peut même fatiguer.


Mais le rouge c'était aussi le sang, la tentation, la destruction, la mort, la puissance, le pouvoir, le danger...



Jetant son pinceau dans un coin de la pièce, elle admira un instant son oeuvre: une reproduction conforme de la bataille de cascina. Une scène qui convenait au combien à l'état d'alerte dans lequel était plongé le Shiroseken actuellement. Une situation qu'elle trouvait ô combien amusante d'ailleurs. Après tout, si les vizards instauraient un blocus simplement à la vue d'une simple tâche de sang, qu'en serait-il s'ils venaient à découvrir plusieurs cadavres ?

Cette perspective fit naître une petite lueur de défit dans ses prunelles sombres. Un signe qui n'annonçait rien de bon pour les trois pauvres petits vizards qu'elle détenait prisonniers depuis toute la matinée ! Mais après tout, ils n'avaient qu'à s'en prendre à leurs supérieurs. Si ce dernier ne l'avait pas obliger à rester enfermer ici avec son maudit message, il aurait peut être eu la vie sauve.

Malheureusement pour eux...


Tout en se remettant à fredonner, elle s'approcha alors de celui qui semblait être le plus âgés des trois. Il se trouvait à genoux au milieu de la pièce, son cou, ses mains et ses chevilles entravées par une lourde chaine, elle-même fixée au sol.

Parce qu'il avait osé critiqué son oeuvre, elle lui avait brûlé les yeux avant de lui trancher net la langue. Raison pour laquelle il ne put protester lorsqu'elle tira un bon coup du la chaine pour le faire un temps soit peu réagir.


Elle aimait le silence...


Et ça, il n'avait fallu que très peu de temps à ces deux autres victimes pour le découvrir. Le premier le fit d'ailleurs à ses dépends vu qu'il y perdit un bras. Mais bon, comme il le perdit en essayant de protéger son cadet, elle avait autorisé ce dernier à cicatriser les blessures et l'avait même aidé en échange du contenu du message que le lieutenant avait délivré aux siens. Car, mine de rien, elle savait se montrer juste et partial.


Du moins, si cela ne concernait pas l'art.


Les heures passant, elle avait commencé à apprécier la compagnie de ces pauvres âmes pas vraiment dérangeante. Il y avait bien le gosse qui passait son temps à sangloter mais elle mit ça sur le compte de la jeunesse. Et puis... ses pleurs étaient à peine audible donc ça ne la dérangeait pas plus que ça.


"Qu'est-ce que je vais bien faire de vous..."


Sa voix bien qu'étant que murmure provoqua une vague de frissons chez chaque personne présente. Cependant aucun son ne s'éleva. De l'autre côté du mur, il y avait trois vizards qui s'approchaient d'eux mais ils ne seraient probablement plus de ce monde lorsqu'ils arriveraient ici.

Elle sortit alors de sa valisette une lame courte qu'elle astiqua un court instant avant de reporter son attention sur la silhouette immobile au beau milieu de la pièce. Il serait la première touche finale à son oeuvre. Que d'honneur pour une personne s'étant montré aussi ingrate envers elle. Sa générosité la perdrait certainement un jour. Mais en attendant...



Telle une brise légère, une mélodie se fit entendre dans les bas fonds du quartier général des vizards. Un air à la fois tendre et doux fredonné à la lueur des chandelles en hommage à un compositeur remarquable du XIXeme siècle...

Ploc Ploc Ploc

Tel était le bruit que faisait une à une les gouttes aux couleurs carmines qui venaient s’écraser sur le sol non loin de lui. Il n’y avait point d’autre bruit.

Ploc Ploc Ploc

Juste ce sang qui s’écoulait lentement et qui recouvrait d’une fine pellicule rouge le sol sur lequel il se trouvait.

Horrifié par le paysage cauchemardesque qui l’entourait, le jeune vizard n’osait esquisser le moindre mouvement. C’est tout juste s’il prenait la peine de respirer, fixant inlassablement la silhouette noire qui se trouvait face à lui et qui l’observait également sans dire le moindre mot.

De ses deux compagnons, il ne restait plus grand-chose. Le plus âgé d’entre eux était mort de douleur. Une douleur qu’il n’avait même pas pu crier car sa langue lui avait été tranché. Disséqué petit à petit, il n’avait pas survécu plus de cinq minutes aux dernières tortures qui lui avaient été porté. Paix à son âme, aurait-il voulu s’écrier, seulement aucun son ne voulait sortir de ses lèvres.

Oh pas qu’il soit muet ou que l’on lui ait supprimé l’usage de la parole. Non. Seulement toute cette mise en scène &tait beaucoup plus que son esprit ne pouvait supporter. Alors il s’était partiellement déconnecté, serrant tout contre lui ce qui restait de son sempai dont la respiration se faisait de plus en plus faible et ce malgré les soins qu’il lui prodiguait. Mais dans un sens quoique de plus normal ? Cet ennemi dont il ne pouvait voir le visage lui avait ôté les quatre membres. L’adolescent n’avait d’ailleurs pas comprit pourquoi il ne l’avait pas achevé. Mais tant mieux. Tant mieux que son sempai était encore vivant. Même dans cet état. Cela n’avait pas vraiment d’importance.

Ploc Ploc Ploc

Et pendant ce temps, le sang continuait de s’écouler lentement, très lentement. Tout comme le temps depuis qu’ils étaient enfermé ici. Ça commençait d’ailleurs à lui faire perdre le sens de la réalité. Mais il lui fallait tenir bon pour son sempai. Parce qu’il voulait que son sempai continue de vivre.

Ploc Ploc Ploc

Ça lui faisait penser à une étrange litanie d’un film d’horreur ne pouvant avoir d’happy end. Pour le moment, il se contentait d’observer la personne étrange sans parvenir à comprendre ce qu’elle attendait de lui. Sans comprendre pourquoi elle ne s’en était pas prise à lui.

Ploc Ploc Boum

Mais brusquement, la frêle harmonie se rompit, le faisant sursauter brusquement. Il venait d’entendre du bruit tout près de lui. Se concentrant un peu, il comprit que ce bruit provenait de l’autre côté de la paroi. Ses battements de cœur accélèrent soudainement sans qu’il ne parvienne à comprendre pourquoi.

Ploc Ploc Boing

Quelque chose heurta la porte. Il entendait à présent des voix. Inconsciemment, il resserra sa prise autour de son sempai, ne sachant s’il devait être soulagé ou pas de ces présences non loin de lui. Il était lasse et fatigué pourtant ne pouvait pas se reposer. D’ailleurs est-ce que cet inconnu le lui permettrait ?

Toc Toc Toc

Tel est le bruit que produisit maintenant la porte. Quelqu’un semblait en tester la solidité. Bien que le jeune vizard avait de plus en plus de mal à respirer, il gardait son regard fixé vers la silhouette tout en maintenant son précieux fardeau tout contre lui. Il ne voulait pas mourir mais ne voulait pas non plus demandé à l’ennemi de l’épargner. Pas après les sacrifices que son aîné avait fait pour lui. Mais de toute façon, même ce choix ne lui appartenait pas.

Les bruits de l’autre côté du mur se firent plus nombreux et moins espacés aussi. Ce n’était plus qu’une question de temps avant que ceux-ci ne rentre et que lui ne meurt. Petit à petit, il commençait à voir sa vie défiler devant ses yeux. Les bons moments comme les moins bons. Et ça lui faisait mal car il ne voulait pas que tout s’arrête ainsi.

Ploc Ploc Ploc

Le son des gouttes rythmait celui de son cœur tandis que la respiration de son ainé se faisait quant à elle de plus en plus inexistante. Il n’en avait plus pour longtemps. Tout comme lui probablement.

Des bruits de pas…

L’inconnu venait de quitter son siège de fortune et se dirigeait à présent vers lui.

Tout était fini, n’est-ce pas ?

Avec des gestes d’une netteté impressionnante, elle avait incisé le corps de sa victime de façon à ce que son sang s’écoule goutte par goutte à un rythme régulier qui ne soit ni trop lent ni trop rapide sans que le moindre son ne quitte les lèvres de sa proie. Mais comment aurait-il pu en être autrement vu que le vizard avait déjà rendu l’âme sous les coups de la douleur ?

Un semblant de sourire de satisfaction était apparu sur ses lèvres lorsqu’elle avait constaté que la position du cadavre remplissait parfaitement le vide qu’elle avait laissé sur le mur. Une œuvre parfaite en tout point qui se devait d’être immortalisée seulement elle ne possédait point d’appareil photo sur elle.

Elle aurait bien rendu la scène plus spectaculaire encore en ajoutant le corps d’un autre vizard mais les émotions qu’elle ressentit chez le plus jeune d’entre eux l’en empêcha. Aussi s’était-elle contentée de couper les membres de son compagnon et de les disposer stratégiquement autour du vieux vizard avant de laisser l’adolescent soigner son aîné.

Cela pouvait paraître étrange mais elle appréciait les diverses émotions qu’elle pouvait lire sur le visage du jeunot. C’était comme s’il représentait une œuvre d’art lui seul. Raison pour laquelle elle n’avait porté la main sur lui. L’art était la richesse de ce monde et on se devait de la préserver. Alors elle s’était contentée de l’observer tout comme il l’observait également. Bien que leur raisons ne soient pas les même, une chose les reliaient : aucun d’eux n’avait plus rien à perdre.

Aussi absurde que cela pouvait paraître, c’était cette simple constatation qui maintenait un certain équilibre entre eux ; empêchant le vizard de fuir ou de l’attaquer ; l’empêchant elle de le tuer. Le silence des lieux serait leur arbitre…


Et le temps s’écoula…

Encore… toujours…

Et finalement, ceux qu’elle attendait finir par arriver à proximité. Kubo seule savait à quel point ces vizards pouvaient être lent quand ils s’y mettaient !

Combien de temps leur avaient-ils fallu pour s’apercevoir du trou géant qu’elle avait fait ?
Combien de temps leur avaient-ils fallu pour défaire son Kekkai et descendre dans les bas fonds de leur quartier général ?
Combien de temps leur avaient-ils fallu pour découvrir l’existence de cette porte ?
Ne leur avait-on jamais appris l’importance du temps dans ce genre de situation ?

Enfin cela n’était pas son problème en soit. Elle devait même l’avouer, cela l’avait d’un certain côté assez arrangé car, sans cela, elle n’aurait pu terminer son œuvre.

De qui plus est, cela lui avait permis d’ajouter également quelques gradés à son tableau de chasse. C’était son maître qui allait être content lorsqu’elle parviendrait finalement à quitter cet endroit ennuyant à mourir. Car, pour elle, la Soul Society représentait un véritable désert de solitude…

Des bruits de pas…
Le son de voix…

Qui rompant l’harmonie qui s’était installée jusqu’ici enclencha une sorte de détonateur dans son esprit. Une dernière fois, elle fixa longuement le jeune vizard dans le regard duquel elle pouvait lire une peur certaine.

Il ne voulait pas mourir. Mais peu de personne en ces mondes le désirait réellement. Fatalité ou pas, ce n’était pas à la victime de choisir son sort mais au bourreau.

Avec une lenteur calculée, elle se leva de son siège de fortune et s’approcha de sa proie sans la quitter un seul instant des yeux ; sa main jouant nonchalamment avec sa lame couverte de sang.

Calmement…
Doucement…

Car il ne fallait pas brusquer les choses…
Car on ne retirait que plus de saveur de l’instant présent…

S’arrêtant à quelques centimètres à peine de sa victime, elle s’agenouilla devant cette dernière. Mais même ainsi, son visage restait invisible…

Le coeur du vizard du facilement rater quelques battements mais celui-ci ne s’en rendit même pas compte tant que toute son attention était rivée sur un seul et unique point : la silhouette qui s’approchait dangereusement de lui, arme à la main.

L’adolescent ne savait absolument pas quoi faire dans ce genre de situation. Après tout, ce n’était pas le genre de sujet que l’on abordait sur les bancs de l’université !

Fuir et mourir…
Riposter et mourir…
Attendre et mourir…

Quelque soit le choix qu’il se décidait à faire, la conclusion restait la même dans son esprit car il ne faisait aucun doute qu’il ne faisait pas le poids contre cet ennemi.

Et puis il y avait son sempai...

Il ne pouvait pas l’abandonner ici et ne le voulait d’ailleurs pas. Comment aurait-il pu décemment le faire ?

Sans qu’il ne s’en rende immédiatement compte, son bourreau s’était rapproché de façon à se retrouver à quelques centimètres de lui à peine.

Le vizard resserra son emprise sur son sempai avant de faire la seule chose censée qui lui venait à l’esprit : fermer les yeux et attendre…

Lorsqu’elle le vit fermer les yeux en guise de résignation, le sentiment d’estime qu’elle lui portait grandit encore. Il ne la fuyait pas tout comme il ne capitulait pas. il avait juste assez conscience de leur différence de force et de position pour prendre une décision équitable et réfléchit. Peu de personnes étaient encore capables de le faire sinon elle ne serait pas là aujourd’hui.

Sans émettre le moindre bruit, elle lui effleura le visage du revers de sa main glacée avant de venir la poser sur la poitrine du vizard qui se trouvait entre eux. Une lumière verdâtre naquit alors et entoura le blessé dont la respiration devint aussitôt plus régulière.

Puis elle se leva sans un mot, prêtant attention à ce qui se passait de l’autre côté de la porte. Les quatre personnes qui se trouvaient derrière essayaient visiblement de l’ouvrir sans finir à l’état de cendre. Ce qui était assez difficile vu la quantité de gaz explosif qu’elle y avait répandu.

Qu’allait-elle faire ?

Reportant son attention sur la frêle silhouette de l’adolescent, elle sourit mentalement comme si le simple fait de plonger son regard dans le sien lui avait apporté toutes les réponses dont elle avait besoin.

Levant son bras droit en direction de la porte, elle tendit sa paume en direction de celle-ci avant de prendre la parole pour la seconde fois.

« Nos routes seront amenées à se croiser à nouveau, jeune vizard… en attendant ce moment... »

Quelques secondes après cette déclaration, la silhouette disparue, laissant derrière elle une sphère d’énergie qui pirouetta un instant sur elle-même avant de foncer tout droit sur la porte…

<=== Qu'est ce qu'il y a dans le trou

Après avoir pris le temps de bien réfléchir en chemin, il en était arriver à cette conclusion. La salle qu'ils venaient de quitter était bien une prison. Pas de sortie, pas de possibilité d'utiliser son Reiatsu. Autant dire coincé et sans défenses. Il en était à peu prêt à ce niveau dans ses réflexion quand il s'arrêta devant le spectacle macabre devant lui. Il ferma les yeux et empoigna Anekochi plus fortement avant de murmurer :

" Le sang des innocents... "

Pour ceux qui le savait, et vu qu'il n'avait pas desceller Anekochi depuis un bail seul un tout petit nombre le savait. Il avait presque inconsciemment faillit réveiller Anekochi. Il regarda du coté d'Ajira et vit que ce dernier était pour le moins choqué par ce qu'il voyait et il ne fût pas surprit de le voir sortir en trombe en leurs intimant de prendre soin des blessés. Mais n'y connaissant absolument rien en soin, il se contenta de jeter un coup d'oeil vers Tir l'air de dire " Et maintenant on fait quoi ? "

La nouvelle pièce dans laquelle ils venaient d’atterrir ressemblait aux yeux de Tir à un plateau de tournage pour films d’horreur. Mais bon, comme le vizard avait été baigné très jeune dans ce genre atmosphère au temps où il fut humain, ce genre de scène ne lui faisait strictement pas le moindre effet. Ce qui n’était pas le cas d’Ur qui avait grand peine à ne pas tourner de l’œil. Mais visiblement son ami n’était pas le seul à ne pas pouvoir supporter cette vue. Tir constata que Hideaki semblait passablement énervé et quant à Bourei, véritable miracle que son zanpakuto ne soit pas encore actionné vu la pression qu’il exerçait dessus. En bref, il semblerait qu’il n’y avait que lui que tout cela laissait assez indifférent.

C’est donc avec une certaine nonchalance que Tir observait le « décors » qui les entourait. Un cadavre au milieu de la pièce, une fresque murale finie depuis pu et… oh… Hideaki qui venait de découvrir des survivants !!!!

Cette nouvelle fit sortir le vizard de sa léthargie (il commençait à mourir d’ennuie). Qui pouvait être le génie capable de provoquer autant de dégâts sans tuer ses victimes ?

*senseiiiiiiii !!!!!!*

Cette question suffit à réveiller l’intérêt du scientifique qui avait hâte de découper la victime qui était dans le plus mauvaise état et qui, au vue de la quantité de sang déjà perdu, n’en avait plus pour longtemps.

Mais c’était sans compté sur le rabats joie de service (=Hideaki) qui prit la peine de le menacer de mort avant de s’en aller chercher des secours.

*Même pas peur !!*

Hideaki partit, Bourei se retourna tout logiquement vers lui, attendant de savoir ce qui comptait faire tandis que le vizard, jouant le véritable gamin, tirait la langue au blondinet déjà bien loin.

« Tu peux arrêter ton cinéma, il n’est plus dans les parages »

« oh… dommage… »

Le ton faussement condescendant employé par Tir n’échappa à personne mais le principal intéressé n’en avait cure. Pour le moment, il avait bien d’autre chat à fouetter comme…

« Ne, il y a un volontaire pour détacher le futur cadavre de la voute ? Bon, c’est pas pour ça qu’il vivra plus longtemps mais au moins la blondinette ne pourra pas nous accuser de ne pas avoir essayer de le sauver… (….) Sinon…. Quelqu’un d’entre vous à des notions d’art ? J’aimerais savoir ce que représente ce tableau là bas, j’suis nul en art. Pis quant vous avez fini, bah, faudra aussi interroger le pauvre petit là-bas… moi pendant ce temps je vais jeter un coup d’œil aux membres qui sont autour de mon futur patient… euh… quelqu’un a une objection ou une autre idée ? »

Il n’y avait aucun reproche dans la voix du vizard, juste une simple énonciation de fait car son cerveau était déjà quasi totalement passé en mode « scientifique », de même que son visage qui affichait maintenant une expression totalement impassible.

" Aucunes "

Bourei pris son élan et sauta vers la voute pour dégager la victime. Avec quelques coups bien ajuster, les chaines volèrent en éclat et il rattrapa la pauvre petite chose au vol avant de la déposer délicatement. Pour ce qui était de l'interrogatoire, il fit signe à Ur de s'en occuper. Lui même n'obtiendrai sans doute aucun résultat valable. Par contre le tableau...

Il approcha de la toile. Il effleura la peinture du bout de ses doigts et constata que la peinture n'était pas encore sèche.

* La chose qui l'a peinte l'a surement achevée juste avant de défoncer la porte... Donc elle est passée devant nous sans qu'on puisse la voir... *

Il laissa échapper un petit " Merde " et rangea son Zanpakuto avant d'ajouter pour lui même

" bon quoi que cette chose soit, il faut la retrouver. Et pour la retrouver... "

Son regard se porta sur le jeune vizard qui était devenu malgré lui la clé qui lui permettrait de retrouver le peintre mystérieux. Car il ne savait pas pourquoi... mais quelque chose le poussait à l'affronter. Et il comptait bien ne pas se faire souffler sa place.

Plus le temps passait, et plus boureï devenait nerveux. Car plus le temps passait, et plus la chose aurait de chance de s'éloigner. Et comme le jeune vizard n'était toujours pas en état de coopérer...

" Bordel, si seulement on pouvait trouver un moyen de le ramener... "

Son pauvre petit cerveau était à présent à la limite de la fusion. Comme toujours, quand il voulait se calmer, il sortit un petit cristal vert. Il le fit tourner plusieurs fois dans sa main avant de regarder au plus profond du cristal, une légère inclusion en forme de " 8 " avant de le ranger.

Il soupira avant de se tourner vers Tir

" une idée pour lui sortir les infos de la tête sans la trancher ? on dirais qu'il est rester bloquer au moment ou il s'est fait attaquer. Donc à moins de retourner dans le temps, j'ai aucune idée valable... "

“Ah ben moi qui allait justement proposer de lui trancher la tête comme avec Alice… »

Cette remarque valut à Tir un regard noir de son camarade mis le vizard l’ignora totalement, cherchant quelle mode d’interrogatoire il allait pouvoir utiliser pour arracher l’info au jeunot.

« Au faite, quelqu’un sait s’il a toujours sa langue ? Je dis ça parce que j’ai trouvé celle-ci par terre. Mais elle me semble un peu longue pour être la sienne vous trouvez pas ? »

« Tir, gardes tes gouts morbides pour toi. En revanche je suis de l’avis de Bourei qu’il faudrait trouver une solution très rapidement car sinon ton « idole » risque de prendre la poudre d’escampette »

« Naaaaaannnnn pas ça !!!! Euh…. Cherchons une solution… l’hypnose…. Vous avez déjà essayez l’hypnose ? Euh… le soigner aussi peut être… ça peut toujours aider…. Et si on lui parlait du morceau de chair… euh… du type qu’il a dans les bras ? Au fait c’est qui ?Argghhhh j’suis à court d’inspit là -____-»

Fatigué d’avoir autant réfléchi sur un sujet qui demandait beaucoup trop de ressource à son cerveau, Tir se laissa tomber sur le sol dans un grand plouf. Plouf, car, aux pieds du vizard se trouvait une grande marre de sang.

« Ai faim…. Bourei, files-moi un truc à bouffer !!! »

* Ce type m'étonnera toujours... *

Il secoua la tête quelques instants en se demandant comment il pouvait avoir faim dans un moment pareil... Bha surement parce que il était lui...

" Désoler j'ai pas penser à prendre un casse croûte. "

Il s'adossa contre un mur pour réfléchir à nouveau. Soudain il se redressa vivement. Après tout si un choc avait causer cela, peut être qu'un autre choc... Il chercha à droite à gauche mais ne trouva rien de bien utile. Il se tourna vers Ur

" Trouve quelque chose pour penser leurs plaies, le sang qui goute ça me tape sur le système... "

Et il continua à chercher quelque chose qui pourrait lui être utile pour causer un petit choc nerveux, en espérant que ça n'aurait pas l'effet inverse...

« J’ai faim… »

C’était donc un Tir bien grognon qui continuait son inspection du vizards que Bourei avait si gentiment détaché. Pendant ce temps, Ur, n’obtenant aucun son de leur cadet, se décida d’appliquer les recommandations qui venaient de lui être faite. Il lui était déjà pas évidant de tenir Tir en laisse mais si en plus Bourei se mettait lui aussi à péter les plombs…

Il fallu quand même prêt de cinq bonnes minutes pour trouver un morceau de tissu convenable qu’il s’empressa de déchirer en lanières assez large. Il se servit de 4 d’entre elles sur le vizard « démembré » avant d’apporter les autres à Tir.

« Tu peux t’en occuper ? »

« Et s’il meurt à cause de ça ? »

« Ne dis pas de bêtise, comment veux-tu que quelqu’un meurt parce qu’on panse ses plaies ? »

A la mine que fit le scientifique, Ur comprit que ce dernier n’avait même pas réfléchi avant de poser sa question. Mais bon, ce n’était pas comme si c’était la première fois que ce genre de chose se produisait. Aussi se contenta-t-il de soupirer significativement avant de retourner auprès du jeune vizard toujours muet.

On la croyait disparue, mais elle était toujours là.

Silencieuse et observatrice, elle observait les différentes réactions des âmes qui s’agitaient non loin d’elle sans pour autant s’apercevoir de sa présence. Mais comment pourraient-ils se rendre compte de quelque chose d’invisible, ne dégageant aucune énergie et ne leur étant pas même accessible ?

Elle pu se délecter de leur mine horrifiée lorsqu’ils avaient posé leur premier pied dans la salle. Tout comme elle pouvait ressentir le sentiment de dégoût qui les habitait, la comparant à un assassin sans scrupule.

Pauvres âmes…
Ils ne comprenaient vraiment rien à son art ou à la beauté de son geste.

Des êtres inférieurs mais au combien nécessaire pour l’accomplissement de son tableau ultime consacrer à la beauté de l’esprit. Oui, les trois gardes auxquels elle s’en était prit étaient toujours de ce monde. Ce simple fait semblait être à l’origine de la répulsion qu’ils éprouvaient à son égard. Peut-être devrait-elle remédier à la situation ?

Peut-être bien oui. Après tout, la beauté d’un art tel que celui qu’elle avait représenté ne durait qu’un temps et plutôt que de voir ses êtres la détruire sans aucun respect, elle préférait y mettre un terme elle-même.

Elle tendit alors sa main en avant avec une lenteur calculée et observa une dernière fois son œuvre dans son ensemble.

Et toujours personne pour la remarquer…

Deux longues minutes s’écoulèrent alors avant qu’elle ne se décide à agir d’un simplement claquement de doigt.

Ne bougeant de sa position, elle observa alors sa première victime se convulser violemment comme si elle voulait manifester son effroi de manière corporelle, ne pouvant le faire oralement. Si elle devait absolument tuer quelqu’un, alors se serait lui car elle savait que le jeune vizard ne la trahirait pas. Une œuvre ne trahit jamais son maître, n’est-ce pas ?

A cette pensée, un sourire diabolique naquit sur ses lèvres. Oui, une œuvre ne pouvait trahir son maître. C’est pourquoi elle allait peupler ce monde de son art. Et pour cela…

Tournant son visage légèrement sur la gauche, elle s’adressa à la masse informe qui s’agitait non loin de là autour d’un corps inconscient.

« Le maître va être furieux de te savoir ici, tu sais ?»

Aucune réponse.
Mais il n’en attendait pas ; ça avait toujours été comme ça...

Une ombre, ça ne parle pas…

* Elle est encore la... *

En voyant ce qui se passait, ce fût la première chose qui lui vint à l'esprit. Il se tourna vers Tir et Ur en leur faisant signe de partir avec le gamin. Il empoigna calmement Anekochi et le tint devant lui.

" Bon bon bon... On dirais que notre peintre est encore ici... "

Il fit un petit sourire avant de se diriger à pas lent vers la toile et de la couper en morceau à l'aide de gracieux mouvements.

" J'espère que tu aimais cette toile... Truc "

N'ayant pas de meilleur terme sur l'attaquant, il préféra s'en tenir à Truc et fit le tour de la pièce en espérant que Tir Ur et le gamin puissent partir rapidement... Et qu'ils ramène du renfort car il préférait ne pas sortir le Bankai à cause du possible reste de Gaz, et tant bien même... Il n'avait surement pas le niveau pour la battre. Il remonta ensuite Anekochi devant son visage et murmura

" Que coule le sang des innocents "

Aussitôt, un léger filet de sang se mit à suinter du pommeau et coula au sol. Puis le débit augmenta légèrement pour s'en tenir finalement la. Il abaissa son Zanpakuto et tourna sur lui même pour essayer de repérer l'assaillant, ou l'assaillante, ou quoi que ce soit en fait...

Tir ne s’était aperçut de rien de bien spécial sauf du fait que son jouet venait de rendre l’âme sous ses yeux sans qu’il en soit responsable, pour une fois. Si bien que lorsque Bourei lui intimida l’ordre d’évacuer les lieux, son premier réflexe fut de rouspéter. Après tout, il ne voyait pas pourquoi c’était toujours les même qui avait le droit de s’amuser. Et puis il était sure qu’en disséquant l’autre, il allait apprendre plein de truc intéressant en matière de torture. Alors, non. Il était totalement hors de question pour lui de dégager.

Mais Ur n’était absolument pas de son avis car il avait besoin de lui pour évacuer les deux autres vizards. Aussi, il ne lui fallut guère plus de quelques secondes pour se précipiter vers le principal intéressé afin de ramener ce dernier par la peau du cou près des deux autres.

« Pour une fois, ne fais pas l’enfant, je t’en prie. D’abord on évacue et après on s’occupe de ton cadavre »

« J’ai ta parole, hein ? Parce que si je le récupère pas, c’est toi qui te retrouvera en pièces détâchées »

Au ton froid mais bas employé par son camarade, Ur sut directement qu’il ne plaisantait pas. Aussi préféra-t-il ne pas répondre et de lui remettre le corps à moitié dépecé du premier vizard. Pourquoi le blessé plutôt que le plus jeune ?

Tout simplement parce qu’en connaissant un tant soit peu le phénomène, il serait capable d’involontairement provoquer un accident pour avoir un nouveau jouet. Tandis que le blessé étant dans un état assez grave, il ne pouvait plus lui arriver grand-chose.

Inutile de chercher la logique, il n’y en avait pas. C’était juste qu’Ur et Merle l’avaient appris un jour à leur dépend, voilà tout.

Ce n’est qu’une fois que Tir eut franchit sans encombre la porte qu’Ur se permit de faire un signe discret à Bourei en espérant que ce dernier tienne le coup jusqu’à leur retour ou l’arrivée des renforts…

Colère ou indifférence…
Douleur ou insensibilité…


De sa cachette, elle observait les faits et gestes des vizards se trouvant dans la pièce en dessous d’elle réfléchissant à la réaction qu’elle devrait avoir face à l’attitude de ce vizard qui, par rage ou par désespoir, s’en prenait à sa toile.


Silence ou manifestation…
Sérénité ou déclaration de guerre…


Autant de choix qui s’offraient à elle sans pour autant qu’elle y attache un tant soit peu de réel intérêt. Car, une fois que cette pauvre âme aurait fini de passer ses nerfs sur sa toile, que pourrait-elle faire d’autre ?

Peut-être pouvait-elle d’une façon quelconque intensifier sa rage ?

Ça lui paraissait être toute somme une excellente idée qui, en plus d’avoir le mérite de la distraire, lui permettait de trouver une utilité au présent que lui avait ramené l’autre. Elle avait d’ailleurs du mal à comprendre comment quelqu’un censé avoir le titre de lieutenant puisse se faire avoir si facilement. Quoique, ce n’était pas vraiment son problème en soit et tout bénéficie en étant pour elle. L’heure était à présent aux réjouissances…

De gestes professionnels, elle attacha sa victime de manière à ce qu’elle se retrouve à égale distance entre son œuvre et le vizard situé juste en dessous.


Equivalence…
Symétrie….

Deux notions oh combien importante dans la recherche de la perfection…


Une fois cela fait, l’autre lui tendit une sorte de longue lame crochetée dans la couleur ne laissait aucun doute quant à la présence de poison sur cette dernière. Mais ce n’était là qu’un petit détail, car le plus amusant commençait à peine.


Œil pour œil…
Dent pour dent…


Ainsi elle avait décidé qu’elle rendrait chaque coup qui était porté à son œuvre en sectionnant une partie du corps du lieutenant qui d’ailleurs se réveilla très vite sous l’effet de la douleur lorsque ses doigts se détachèrent un à un de son corps pour traverser le plafond et tomber juste devant le nez de Bourei.

De son côté, nullement affecté par les cris de sa victime, elle s’était mise à chanter une vieille comptine pour enfants appartenant à un temps bien reculé…

Bourei observa le corps du lieutenant tomber en morceau devant lui. Il ne frémis pas une seconde en entendant les cris et se contenta de faire un moulinet qui eu pour effet d'envoyer une petite quantité de sang sur le visage du lieutenant. C'était la seule manière qu'il avait trouver pour lui épargner des souffrances inutiles. Il s'avança vers le milieu de la pièce et se mit à faire un kata particulièrement mouvementer dans le but d'envoyer du sang dans toutes les directions.

* Si tu es la ma belle, tu va souffrir *

Il continua ainsi pendant deux minutes et ne s'arrêta que lorsque la pièce fut presque rouge. Il ne posa pas un regard sur le lieutenant préférant éviter de voir si il continuait sa danse macabre.

* En attendant, pourquoi avoir fait ça ? Représailles pour avoir taillader sa toile ? Ou juste pour s'amuser ? me mettre en colère peut être ? *

Il fit un petit sourire en coin en tournant sur lui même

" Aller, sort de ta cachette. Si tu as le courage de nous affronter "

Décidément, elle trouvait vraiment que les vizards, en plus de ne rien connaître à l’art, n’avait aucun sens de l’équité. Ils abîmaient sa magnifique toile et lorsqu’elle leur rendait la monnaie de leur pièce, ils trouvaient encore le moyen de rouspéter. Etait-ce parce qu’elle m’était découpait en morceau leur lieutenant ? Pourtant on lui avait toujours appris que les chefs devaient toujours prendre leur part de responsabilité dans les actions de leurs hommes donc elle ne voyait pas le problème.

Semblable mais tellement différent…
Se ressemblant mais en apparence uniquement…

Par contre, les pouvoirs du zanpakuto de ce vizard l’intéressaient beaucoup. Peut-être qu’en jouant un peu plus avec lui elle pourrait en apprendre un peu plus dessus ?

Né du même rouge et de grenat…
Mais ayant pourtant un but totalement opposé…

D’un claquement de doigts, elle fit relâcher les fils qui maintenaient sa victime attachés au plafond. Il n’était toujours pas mort. Tant mieux. Le spectacle n’en serait que plus réjouissant bien qu’elle doutait fortement que son spectateur l’apprécie à sa juste valeur…

Et une goutte se mit à tomber…
Il pleut ?

Cependant avant même que ce dernier ne touche le sol, le corps se vit déchiqueter en fines lanières de chair qui se retrouvèrent projeté sur les parois environnantes.

Non, il pleure des larmes de sang…

Son jouet était toujours vivant mais ne l’intéressait plus. Et que fait-on avec les jouets avec lesquels on ne s’amuse plus ?

Splash
Splash
Splash

C’est le bruit qui retentirait si l’on sautait les 2 pieds joints dans une mare sauf que là, c’était sur ce qui restait du lieutenant qu’elle sauta sans la moindre hésitation, réduisant le corps de celui-ci à l’état de bouilli.

« Tu m’as demandé ? »

Recouvert de la tête aux pieds d’un long manteau noir, il était impossible à quiconque de distinguer la moindre parcelle de sa peau ; tout comme il était difficile de déterminer le son de sa voix tant que le tissu altérait cette dernière.

Plus le temps passait, et plus il se demandait à quoi il avait à faire. pris dans sa réflexion, il remarqua à peine le lieutenant tomber, avant d'être réduit en lamelle puis en bouillit par la personne qu'il allait visiblement affronter. Un léger sourire se dessina sur son visage pendant qu'il ramenait son zanpakuto le long de sa cuisse droite.

" Observatrice... "

Son rictus s'élargit légèrement en pointant Anekochi vers elle

" Ainsi donc, c'est toi qui à tuer les vizards qui gardait le bureau, ainsi que le lieutenant... "

Son ton était neutre, comme si il annonçait un simple bilan statistique, n'ayant plus beaucoup d'affection pour les siens.

" Tu m'a l'air plutôt douée... Combattante doublée d'une artiste. une combinaison redoutable "

Il rabattit Anekochi contre sa cuisse, laissant une longue trace de sang par terre au passage

" Mais je suis désoler de t'apprendre que c'est ici que le bal s'arrête. Même si je ne suis plus vraiment copain copain avec eux je vais te montrer que tout agissement à des conséquences. En plus ça me fera un peu d'entrainement "

Il savait qu'il se montrait bravache avec un adversaire bien plus fort que lui mais il avait un allié de poids avec lui... Il attendit de voir sa réaction en se tenant prêt à esquiver si le besoin s'en ferait sentir. Et surtout, il était à l'affut d'une possible arrivée de la masse noir qui s'était occuper de Gin

Elle ne savait trop comment elle devait prendre les remarques de ce vizard. La logique voudrait qu’elle soit fâchée, voire très mécontente même. Cependant, elle ne l’était pas vraiment. A part l’art, il n’existait pas grand-chose susceptible de l’intéresser.

Croisant ses bras au niveau de sa poitrine, elle se mit à toiser son vis-à-vis avant de répondre à la provocation de ce dernier sur un ton des plus sarcastiques.

« Dis donc le vivi, où as-tu vu un cadavre toi ? Ils étaient encore tous en vie lorsque vous avez débarqué ici à ce que je sache ! Mais peut-être voudrais-tu que j’abrège leurs souffrances inutiles ? Cela peut également se faire, tu sais ».

Un sourire moqueur et invisible vint alors trouver sa place sur ses lèvres. Une petite chasse à l’homme… cette idée était assez… alléchante… elle était sûr que son toutou serait on ne peut plus ravi par le concept…

Alors qu’elle réfléchissait déjà à comment rendre cette chasse plus « conviviale », le vizard ne trouva rien de mieux que de la provoquer. Etaient-ils tous suicidaires à la Soul Society ? Il faudrait qu’elle pense à l’interroger « lui » quant elle rentrerait. En attendant, il restait un petit truc à régler…

Sans prononcer la moindre parole, elle tendit la paume de sa main vers l’avant et une boule d’énergie facilement évitable ou encaissable – du moins selon elle – se dirigea droit vers l’impudent qui lui faisait face.

« … Je peux savoir où tu as vu que j’étais une fille ? »

Le ton de la voix s’était fait beaucoup plus froide, beaucoup moins chaleureuse aussi. Pas qu’elle lui en voulait pour ses propos mais c’était juste par principe. Elle n’avait rien de féminin et ça ne serait jamais le cas. Alors autant mettre les points sur les « i » directement, non ?

Sans doute grâce à un énorme coup de bol, ou alors à une capacité réflexe moteur qu'il ne se soupçonnait pas, Boureï esquiva la boule qui passa littéralement à un cheveux près. Il ne put alors que faire un énorme sourire

" Pour commencer en les emmenant ici, je ne doute pas que tu savais qu'on les chercherait, pour le premier point "

Il envoya une petite giclette de sang dans le direction de son ennemis qui n'avait aucune chance de l'atteindre et continua

" Pour le deuxième point soit c'est vrai, et je suis un devin, soit c'est faux et je suis moqueur, fait ton choix.. Petite "

Il sourit de nouveau en commençant à se demander si finalement, croiser le fer serait une bonne idée, et surtout de savoir dans combien de temps la cavalerie rappliquerait... Mais surtout, sera t'il encore en vie à ce moment la...

Histoire de se donner une contenance, il recommença l'opération mais de manière à ce que le sang tombe au pied de la miss ou du mister, peu lui importait en vériter... Mais si il venait de trouver la corde sensible ? A ce moment la, un sourire rapace se dessina sur ses lèvres. ça allait devenir amusant en fin de compte.