Autopsie et déduction [=> SS3207 Mai 16 <=]

S’il existait bien une chose que tous au sein de la Soul Society connaissait à propos de la capitaine de la Division Interne, c’était bien le fait que, la patience et elle n’était absolument pas amis. Seï avait une sainte d’horreur d’avoir l’impression de perdre son temps inutilement. Et, pour elle, attendre après une personne était non seulement ennuyant mais aussi très rébarbatif. Surtout lorsque la personne attendue n’était pas fichue de venir dans les temps qui lui était imparti. Bref, tout cela pour dire que, ne voulant absolument pas rester les bras croisés à côté d’un cadavre, la jeune femme s’était décidée à effectuer un premier examen du corps de ce dernier. Histoire de s’occuper un peu le temps que Kanemi ne fasse son apparition.

Ayant plus l’habitude d’occasionner les blessures que de les analyser, le capitaine porta d’abord son attention sur la marque la plus flagrante se trouvant sur le corps : à savoir le trou visible au niveau du thorax. Au vue de la petite mare se trouvant sous le corps, Sei put conclure que la blessure avait été infligée par une lame longue très tranchante. Un zanpakuto, elle en était quasi certaine. D’ailleurs elle pouvait même dire que l’arme devait appartenir à quelqu’un d’expérimenté et soigneux.

Les arrankars ne se servant pas de zanpakuto sous leur forme primaire, ça les excluait presque totalement de la liste des coupables. Presque car l’un d’entre eux aurait toujours pu voler un zanpakuto à un pauvre shinigami de passage. Mais si telle était le cas, elle se chargerait en personne de l’abruti qui avait osé perdre son arme en personne.

Ceci étant, quelque chose intrigua la capitaine car, hormis la petite flaque de sang se trouvant à ses pieds, il n’y avait pas d’éclaboussures ou même de trace de lutte. Portant, au vue de l’angle avait lequel le coup avait été porté, quelques gouttes auraient dû se trouver sur les buissons ou arbres aux alentours mais là rien. Et puis il y avait la disposition étrange du corps qui lui faisait penser à celle d’une marionnette.

Légèrement intrigué, elle poussa du doigt la main gauche de l’enfant. Ce dernier se disloqua presque immédiatement.

« …. ? »

Devant cette constatation, elle en fit de même avec l’avant bras et obtint le même résultat. Se qui la poussa à conclure que le corps qu’elle avait devant elle était un ensemble de pièces détachées que l’on avait sommairement recollé ensemble afin de lui donner une apparence convenable.

Bon d’accord, sa conclusion faisait fort « puzzle » mais c’était le premier truc « logique » lui étant venu à l’esprit donc valait mieux de pas s’en plaindre. Après tout, elle n’était pas légiste et ce n’était pas son rôle d’analyser les cadavres et encore moins de jouer aux détectives. Seulement…

« … Lucifel a beau être rempli de bonne volonté avec ses réformes, ce n’est pas cela qui changera la façon dont est gérée la Soul Society… C’est à se demander comment on choisit les gradés de nos jours…»

Le ton de sa voix ne dégageait aucun sentiment d’amertume ou de colère. Ce qui n’était pas le cas de son reitatsu qui, bien que peu présent, laissait transparaître une certaine tension quasi palpable. Mais très vite, celui-ci disparut. Après tout, depuis qu’elle occupait la tête de la Division Interne, cela avait toujours été ainsi : des commandants, capitaines et lieutenants qui ne portaient ce titre que de noms et qui n’étaient jamais là quant on avait besoin d’eux. Alors pourquoi la situation évoluerait positivement maintenant ?

Quelque peu lasse, Sei reporta son regard sur le corps qui se trouvait à ses pieds. Cet enfant était si jeune. Pourtant son bourreau n’avait pas hésité un seul instant à lui faire subir les pires tortures….

=> Une macabre découverte

Il ne fallut guère de temps à Kanemi pour trouver le kekkai dont lui avait parlé Sapphire. C’était à se demander comment il avait fait pour ne pas ressentir sa présence avant. Il se devait d’être plus vigilant à l’avenir.

Une fois que cette promesse fut faite, le shinigami posa sa main sur la substance afin d’avoir l’autorisation pour pouvoir y rentrer. Ce qui lui fut accordé pas même quelque secondes plus tard. Par contre, il n’était pas vraiment préparé à ce qui l’attendait derrière la protection. Certes Seï lui avait mentionné un cadavre mais ne lui avait pas dit qu’il s’agissait de celui d’un enfant ! Quoi qu’il était fort probable qu’elle ne fut elle-même pas au courant de ce détail. Toujours était-il que Kanemi détestait à avoir à faire face à ce genre de situation lui rappelant trop bien son échec passé.

Cependant, le styliste prit un tant soit peu sur lui-même afin d’aider son supérieur à résoudre cette affaire. Plus vite tout ceci serait terminé et plus vite il pourrait oublier.

« Vous m’avez fait appeler, Kuchiki sama ? »

Ce genre de remarque pouvait sembler totalement absurde à première vue mais comme rien dans le comportement de son capitaine ne lui disait clairement si elle était de bonne ou de mauvaise humeur, Kanemi préférait prendre ses précautions. Après tout, un shinigami averti en valait quatre, non ?

La jeune femme sut que le shinigami arrivait avant même que celui-ci ne pénètre dans l’enceinte de la protection ; raison pour laquelle elle ne prit même pas la peine de se retourner lorsque ce dernier lui adressa la parole.

« Tu n’étais pas censé amener Akio ? Whatever….»

Continuant de parcourir le cadavre des yeux, Sei commença à lui faire un rapport de ce qu’elle avait pu trouver jusqu’ici.

« Il devait avoir environ 7 – 8 ans. Shinigami issue du Rukongai sans aucun doute. Il a de multiple blessures sur tout le corps dont une qui lui a été faite avec un zanpakuto… »

Tout en lui disant cela, elle lui indiqua la blessure en question.

« Coup porté net à l’horizontal. Je suppose que le corps était suspendu pour obtenir un tel effet. Par contre, je ne suis pas sûr que se soit la cause du décès… »

D’un mouvement de l’index, le capitaine toucha l’avant-bras de la victime.

« Son assaillant a pris non seulement le soin de le démonter et aussi de le… recoller, si l’on peut dire. Reste à savoir s’il était encore en vie à ce moment-là…. »

Un léger soupire conclua ce rapport improvisé – Sei détestait ce genre de chose – pour ce qui était du reste, la jeune femme comptait amplement sur son subordonné pour lui apporter les éléments manquants avant que les toutous du Center ne se mêle de la partie. Surtout qu’elle n’avait pas encore le moindre indice concernant le coupable si ce n’était qu’il devait posséder une très bonne maitrise de son arme.

Ce que le styliste "appréciait tout particulièrement" avec la chef Kuchiki, c'était que cette dernière avait l'art et la manière de poser des questions en se moquant éperdument bien de ce que l'on pourrait y répondre. Par exemple, là elle lui demandait pourquoi le capitaine de la division d'attaque n'était pas avec lui. Question bien sûr à laquelle il ne pouvait pas réellement répondre car la dernière fois qu'il l'avait vu, c'était à l'entrée du parc. Mais bon. D'un autre côté, Seï avait rapidement abandonné le sujet pour lui faire une description de ce qu'elle avait déjà pu remarqué concernant la victime.

Kanemi se demandait qui dans la Soul Society pouvait autant détester les enfants pour leur infliger un tel supplice. A croire que cela n'avait été fait que par pure plaisir ce qui l'écœurait plus que tout.

Au fur et à mesure qu'il écoutait le discours de son capitaine, le visage du shinigami s'obscurcit. Si Seï en était arrivé à en déduire autant de chose, qu'est-ce que lui allait trouver ? Il ne préférait pas y penser, histoire de se consacrer pleinement à la tâche qui venait de lui être nouvellement assignée. Aussi, une fois son zanpakuto planté dans le sol (pour qu'il ne le gêne pas dans ses mouvements), Kanemi contourna le cadavre pour avoir une première vue d'ensemble.

Sa première conclusion fut que cet endroit n'était pas le lieu où l'enfant était mort. Il y avait beaucoup trop peu de sang par rapport à l'étendue des dégâts. De qui plus est les buissons ne permettaient pas une grande liberté de mouvement hors si ce que Seï lui avait dit était correct, le coup portée à la poitrine était d'un horizontal parfait.

S'agenouillant à son tour, le styliste tâta les membres pour se faire une idée approximative de la mort. Au levé du jour environ. Par contre, chose étrange, il n'y avait aucune trace de coup ou de bleus apparents. Se pouvait-il que l'enfant connaissait son agresseur ?

"Il a utilisé du fil de verre pour les membres... par contre je ne vois aucune trace de lutte. ça peut être une première piste à exploiter"

Se penchant alors vers la plaie, il fit apparaître une sorte de mini lame créée à partir de son reitatsu

"Vous permettez ?"

A la question qui lui fut posée, le capitaine se contenta d’hausser significativement les épaules. Pour elle, tout ce qui lui importait c’était qu’on lui apporte des résultats lui permettant d’arrêter le coupable. Pour ce qui était du reste…

De toute façon, c’était pas un cadavre qui allait se plaindre de quoique se soit. Et quant à la Division scientifique, ils étaient beaucoup trop peureux pour oser se plaindre de quoique se soit contre elle, de peur de finir à l’état d’engrais.

Bref, tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes, n’est-ce pas ?

Quoiqu’il en soit, Sei voulait que tout ceci soit bouclé très rapidement, histoire de ne pas devoir annuler son idée de tournois. Bien qu’une petite chasse à l’âme était très tentante aussi. Cela demandait presque une certaine réflexion…

Ce qui lui faisait également penser que Kanemi ne lui avait pas répondu pour Akio… bah, elle s’attarderait sur ce sujet… plus tard. Pour le moment…

Jetant un vague coup d’œil à ce que faisait son subalterne, elle eut un soupire résigné avant de se décider à sortir du kekkai et de monter sur un arbre se trouvant non loin de là. Si elle devait attendre que ce dernier ait fini son rapport, autant l’attendre confortablement, non ?

La motivation et la joie qu’il pouvait lire sur le visage de son supérieur était vraiment désespérant par moment. Mais il fallait dire que Seï Kuchiki était plutôt le genre de personne s’intéressant aux résultats et non pas spécialement au pourquoi du comment on y était arrivé. Son départ du kekkai ne faisait que conforter le styliste dans cette hypothèse. Elle voulait que toute cette affaire soit réglée au plus vite.

*Très certainement pour pouvoir retourner s’enfermer dans sa demeure…*

Une remarque que Kanemi n’oserait jamais faire à voix haute bien entendu. Surtout que le capitaine ne semblait pas spécialement d’excellente humeur. Mais d’un côté, il pouvait la comprendre. Qui apprécierait être dérangé pour une histoire de cadavre alors que cela n’était même pas sa juridiction ?

Ne restait plus qu’au styliste à prendre sur lui-même et de récolter au plus vite le plus d’indices possible sur le corps se trouvant à ses pieds. Comme il s’en doutait, il ne trouva aucune trace de résistance ; ce qui laissait à penser que la victime connaissait peut-être son assassin ou que celui-ci ne lui inspirait aucune méfiance.

Pour ce qui était de la mort, Kanemi la situait très tôt dans la matinée. Ce qui voulait dire qu’ils recherchaient une personne plutôt matinale. Si on ajoutait cela aux conclusions auxquelles étaient déjà parvenue la descendante Kuchiki, cela diminuait largement le nombre des suspects, si l’on pouvait le dire ainsi. Car des « experts » en zanpakuto du matin dans la Soul Society, cela se comptait sur les doigts d’une main ! En plus, le coupable semblait vouloir faire preuve de prudence : aucune autre trace de sang autre que celle de la blessure béante au milieu du thorax n’était visible.

C’est d’ailleurs par là que Kanemi choisit de commencer son investigation. Habillement, il ouvrit l’estomac de la victime. Presque immédiatement, il se rendit compte qu’un détail clochait mais ne parvenait pas à mettre la main sur quoi.

« … »

Tout semblait parfaitement en place alors pourquoi avait-il l’impression qu’il manquait quelque chose ?

Le shinigami était en train de terminer l’examen du corps de l’enfant lorsqu’il ressentit le reitatsu d’Hideaki se diriger dans leur direction. Sa première réaction fut qu’avec le temps, le blondinet était devenu suicidaire. Car n’importe quel shinigami un peu censé savait que les Kuchiki – pour ne pas n’en citer qu’une – avait la rancune mortellement coriace. Mais peut-être n’avait-il eut pas d’autre choix ? Toujours était-il que le styliste espérait que le vizard ait pensé à faire établir son testament avant de venir leur adresser la parole. Parce que ce n’était pas que la capitaine n’était pas d’humeur joyeuse mais c’était tout comme.

Le temps passa brusquement trop vite à son goût et, très vite, il se retrouva avec le blond en face de lui. Première chose étrange car, à son bon souvenir, ils n’avaient jamais été amis par le passé. Par contre l’inquiétude qui traversa le visage d’Hideaki lorsque ce dernier leva les yeux vers la capitaine ne passa pas inaperçu. Faut dire que même lui craignait quelque peu la réaction de son supérieur. Depuis le temps que celle-ci devait rêver de tirer les choses au clair avec le blondinet…

Entre-temps, le vizard avait commencé son petit discours qui… deuxième chose étrange--- lui était adresser à lui. Par Kubo, où allait donc le monde…

« Kanemi-san, Veillez m'excusez de venir vous déranger ainsi mais... J'aurais besoin de vous et de votre savoir faire en kidou de soin, je sais que ma demande peu sembler mal venue ou déplacée mais... Voudriez vous me suivre dans le Shiroseken, vous êtes la seule personne à ma connaissance à avoir une chance de les sauver mise à part le personnel le plus haut gradé de la division médical. »

Si le styliste devait citer le nombre de choses qui le dérangeait ou ne lui semblait pas logique dans le discours de son vis-à-vis, il serait encore là ce soir. Donc soit celui-ci était devenu complètement cinglé, soit il devait avoir un très mais alors très gros problème chez les vizards. Préférant jouer la carte de la prudence, Kanemi se releva et prit la parole pour s’enquérir de l’ampleur exacte de la situation… à sa façon….

« Soit être devenu vizard ne vous réussi pas, soit vous devez avoir un sérieux problème là-bas… enfin bon, dis-moi plutôt pourquoi devrais-je laisser mon patient (il indiqua le cadavre alors à ses pieds) et encourir le gourou de mon capitaine pour vous suivre ? Ne me dites pas que vous avez découpé « accidentellement » le seul et unique médecin du shiroseken et qu’il me faut le rafistoler ? ».

Le ton indiquait clairement que, si c’était le cas, il n’avait nullement l’intention de bouger d’un pouce. Après tout il n’était pas là pour récupérer les erreurs du blond.

La capitaine soutient le regard du blond pendant un certain moment avant de descendre de son arbre et de se planter entre les deux hommes. Ses bras croisés sur sa poitrine contredisaient en tout point l’expression impassible de son visage.

« Peut-être apprendriez-vous à respecter davantage les âmes défuntes si je laissais vos compagnons mourir, Ajira Hideaki ».

Bien qu’elle n’avait nullement élevé la voix, le ton glacial et lourds en reproche ne laissait aucune place quant à l’humeur du moment de la Kuchiki. C’est-à-dire mauvaise. Pour ne pas dire très mauvaise.

Car non seulement elle se trouvait dans un endroit qu’elle n’affectionnait pas particulièrement à attendre les résultats de l’autopsie d’un cadavre alors que ce n’était même pas dans ses attributions mais en plus il osait apparaître devant elle pour lui piquer son subalterne !

Plaçant son zanpakuto à quelques millimètres à peine de la gorge de son vis-à-vis, elle ajouta :

« Tu as moins de 2 minutes pour me trouver une raison plausible qui justifierait que j’accepte de l’envoyer là-bas »

Il ne faisait aucun doute que tout ceci n’était autre qu’un avant goût de ce qui attendait l’ancien commandant avec lequel elle ne se gênerait nullement de mettre les points sur les « i » une fois qu’elle aurait sa réponse. Et ce n’était pas la présence du capitaine des vizards ni même celle de Sapphire qui y changerait quelque chose !

Après un long moment a fixer la capitaine ce qui lui sembla durer une éternité, celle-ci descendit de son arbre pour venir se placer entre lui et le styliste. Croisant les bras elle continua de le fixer, à sa grande surprise sans pour autant montrer de animosité envers lui. Mais dès qu'elle prit la parole le vizard su que ce n'était rien de plus qu'une façade avant qu'elle ne laisser exploser sa mauvaise humeur car sa voix était froide et glaciale ce qui n'était pas vraiment bon signe.

« Peut-être apprendriez-vous à respecter davantage les âmes défuntes si je laissais vos compagnons mourir, Ajira Hideaki ».

Les laisser mourir... Ce serait bien son genre il faut dire, elle avait bien déjà tuée certaines personnes pour bien moins que ça, à l'époque cela avait fait beaucoup de bruit avant d'être étouffé par les "sage" du center 46, comme quoi être une Kuchiki apportait de grand privilège. En serait il de même si elle brisait le traité entre les shinigami et les vizard, il s'était souvent posé la question sans pour autant vouloir y trouver de réponses car elle n'aurait sans doute aucun mal a prouver par X et Y qu'il avait enfreint une ou plusieurs règles de cette charte... Sans attendre la moindre réponse du blond Sei dégaina son zanpakuto pour venir placer la lame de celui-ci à quelques millimètres de sa gorge le blond pouvant sentir celle-ci fleurer avec sa carotide.

« Tu as moins de 2 minutes pour me trouver une raison plausible qui justifierait que j’accepte de l’envoyer là-bas »

Une raison plausible, Ajira se surprit lui même en pensant qu'elle aurait pu le faire en souvenir du bon vieux temps et il n'aurait pas eut une lame sous la gorge il se serait presque risqué à lui en faire part pour détendre l'atmosphère bein que cela n'aurait pas était prit dans ce sens la très certainement. Cette situation ressemblait à bien d'autres qu'il avait déjà du affronter et certaines en la compagnie de la brune ou elle était même la principale actrice mais si par le passé il se serait permit de repousser lentement la lame de celle-ci aujourd'hui il ne comptait pas prendre ce risque ne doutant point qu'il y perdrait sans doute la main. C'est dans cet état d'esprit qu'il prit la parole en inclinant un peu la tête pour la saluer.

"Kuchiki-san... Je vois que tu n'as pas changée. Pour ce qui est de la mort de compagnons je pense que nous devons être tout aussi bien loti de part et d'autre non?"

L'ancien commandant laissa un léger blanc, il avait perdu bien plus que des compagnons pendant ces 1000 dernières années, tel que ses anciens hommes qui n'avaient eut d'autres ordres que de la chasser, de nombreux nouveaux amis qu'il avait pu avoir chez les vizard éradiquaient par cette nouvelle puissance et la personne qui se tenait en face de lui aussi il l'avait perdu. Tout cela pour sauver la vie à une de ses propres erreurs en la personne de Kino qui par chance celui-ci n'était pas dans les parages sinon il aurait sans aucun doute déjà apparu...

"Si le fait que je me risque à réapparaitre devant vous deux ne vous suffit pas pour vous alerter sur la gravité des choses...L'intervention de Kanemi pour sauver ces vizard pourrait nous permettre de mieux nous préparer à la prochaine apparition de la personne les ayant mit dans un tel état, d'estimer au mieux son niveau et de pouvoir nous y adapter en conséquence. Je ne puis en dire plus sans l'approbation de mon capitaine, j'en ais d'ailleurs peut être déjà trop dit mais contrairement à ce que vous pensez la vie de ses hommes est importante et les informations qu'il découvrira pourrons peu etre vous servir aussi qui sait..."

Sa voix était resté sur le même ton du début à la fin, suivant la façon dont elle allait prendre les chose la capitaine aurait une raison de plus de lui trancher la gorge, a son niveau une de plus ou une de moins cela ne ferait qu'une toute petite différence.

Ou bout d’un certain temps qui dû paraître une éternité pour les personnes présentes autour d’elle, la capitaine rengaina son arme et, sans pour autant se départir de son visage impassible, reprit la parole :

« En effet, il ne me semble pas que tu sois idiot à ce point… Kanemi ? »

Sans même se retourner vers l’intéressé, Sei lui intima de lui fournir un compte rendu de la situation avec le cadavre. Le simple fait de savoir s’il avait pu récolter toutes les informations nécessaires à une première investigation lui suffirait dans un premier temps. Pour ce qui était du reste, elle hésitait encore à confier ce qui restait du corps à la Division Médicale n’étant pas spécialement rassuré par l’idée de leur confier une pièce à conviction aussi importante. Enfin, dans le pire des cas, elle pouvait toujours le faire entreposer pendant quelques heures dans ses cachots. L’air y était frais ce qui empêcherait toute décomposition prématurée…

Toute en écoutant distraitement les brèves paroles du styliste, Sei observa la personne qui lui faisait face. Bien que physiquement parlant, il n’y ait pas de grand changement apparent, ce n’était visiblement pas le cas niveau caractère. Mais cela ne changeait rien pour elle car, Soul Society en danger ou pas, la capitaine n’allait très certainement pas le laisser filer entre ses doigts comme ça. Du moins pas sans avant régler quelques différents datant de plus de 1000 ans.

Si le clan Kuchiki était connu pour avoir la rancune tenace, ce n’était rien en comparaison de leur actuel leader. Et ne comptez pas sur elle pour qu’elle éprouve le moindre remord par la suite. Ce mot, elle l’avait banni depuis des siècles de son vocabulaire. Le vizard était on ne peut plus mieux placer pour le savoir.

La déposition de Kanemi finit, la capitaine retourna à sa « discussion » avec son très cher « invité ».

« Quels sont les dégâts déjà occasionnés ? »

Il était hors de question pour la capitaine d’envoyer quelqu’un en territoire inconnu ; surtout lorsqu’il s’agissait de ses hommes. De toute façon son regard traduisait déjà bien le fait que, ce n’était pas parce qu’elle s’interrogeait sur la situation actuelle qu’elle avait décidé d’y intervenir. Mais bon, était-il encore nécessaire de le préciser ?

Le styliste n’avait plus pris la parole depuis l’intervention de son capitaine car il n’avait nullement envie d’en subir le gourou. Déjà qu’elle n’était pas d’humeur fort engageante en temps normal.

Comble de la malchance, il avait fallu que la personne qui avait décidé de leur rendre visite ne fût autre qu’Ajira Hideaki, le traitre qu’ils avaient longtemps cherché à mettre la main dessus. Quoique le traité signé avec les vizards voulait que ce « titre » lui soit retiré. Un détail en soit.

Lorsque l’ordre sous-entendu lui fut donné d’effectuer son rapport, il s’exécuta plus part automatisme qu’autre chose.

« C’est bon, je sais où l’on doit chercher. Comptez-vous délivrer le corps à la division médicale ? Je ne suis pas sûr qu’ils apprécieront de le recevoir dans cet état»

Le ton employé sous-entendait clairement que le shinigami aurait préféré s’attardé davantage sur le cadavre en question. Un examen plus précis lui permettrait très certainement de retrouver un peu de métal appartenant à la lame responsable de ce carnage. Et qui disait identification de la lame disait aussi mettre la main sur le coupable !

« Ceci dit, si j’avais eu une bonne demi-heure supplémentaire, j’aurai même pu vous dire la taille du suspect… enfin bon. Je suppose que cela peut attendre une petite heure. Après tout, ce n’est pas comme si cette personne pourra aller bien loin… »

Une fois son aversion d’avoir à autopsier un être si jeune passé, c’était un semblant d’excitation qui était venu habitée Kanemi ; celle qui était propre aux trackeurs. Hors la chasse était non seulement l’une de ses spécialités mais aussi l’un de ses hobbies préférés. Autant dire que se lancer à la recherche du coupable l’enchantait plutôt deux fois qu’une.

Mais avant ça, il allait plus que probablement être obligé de jouer les bons samaritains chez les vizards pour sa plus grande joie (…). On ne pouvait décidément pas tout avoir dans la vie.

En attendant une décision de sa supérieure, le styliste alla récupérer son zanpakuto et attacha ce dernier à sa ceinture. Car, quoiqu’il arrive, il y avait bien une chose dont il était certain : c’était qu’il n’aurait pas à rester ici encore bien longtemps.

La capitaine avait déjà bien sûr déjà envisagé de faire ramener le corps à la division médicale conformément à la logique des choses. Mais, comme l’avait souligné Kanemi, ces derniers risquaient fortement de ne pas apprécié que quelqu’un ait eu l’idée d’examiner le corps avant eux. Bah, ça leur apprendra à suivre à la lettre les ordres de leur supérieur, tiens.

Du coup, rien que pour les embêter davantage, elle allait s’approprier le corps un peu plus longtemps encore. De toute façon, même s’ils avaient vent qu’un meurtre avait été perpétré au sein de la Soul Society, sa division serait bien le dernier endroit où l’on y chercherait un cadavre.

« Yami, Hikari, mettez le corps en sécurité et prévenez l’Onmitsukidou. Je voudrais qu’ils accompagnent Kanemi au shiroseken…. Je ne pense pas que les vizards y verront une quelconque objection… »

Tout en disant cela, elle porta son regard sur Ajira, lui défiant d’oser dire le contraire tandis que deux ombres firent leur apparition. L’une d’elle s’occupa du corps de l’enfant et disparue avec moins d’une minute à peine après être apparue. La seconde, quant à elle, attendait les dernières instructions de la capitaine.

« Je suppose qu’il serait plus sage que votre capitaine ne se retrouve pas mêlé à tout ça. On peut éventuellement s’en occuper également… »

Il s’agissait de la garde privée des Kuchiki. Leur rôle était de surveiller et de protéger le chef de leur clan dans n’importe quelle situation. Ils la suivaient d’ailleurs la plupart du temps comme de véritables ombres….

« Kanemi, si l’Onmitsukidou ne t’a pas rejoins dans la demi-heure, tu quittes les lieux. Quant à toi, on a quelques petites choses à régler avant que je te laisse éventuellement partir…»

Pour toute réponse, la capitaine de la Division Interne haussa significativement les épaules. Après tout, s’il lui prenait la stupide idée de la fuir, elle aurait une excuse toute à fait légal de le placer sous arrêt. La justice n’était-elle pas magnifique en ce bas monde ?

Sei doutait fortement qu’Ajira apprécie ce genre de « justice ». Pour sa part, cela ne lui faisait ni chaud ni froid. Il y avait bien longtemps qu’elle avait compris que, quelque soit les réformes organisées au sein de la cité des âmes, rien ne changerait au final.

Si la Terre avait été un peu plus habitable, elle serait probablement retourné y vivre, histoire de ne pas être tenu par ses obligations stupides et le blabla incessant de ses supérieurs hiérarchiques jamais présent quant on avait besoin eux.

D’un autre côté, ces même personnes la craignaient suffisamment pour lui foutre la paix et quant mal leur en prenait de venir mettre leur nez dans ses affaires, cela ne durait guère plus de quelques minutes, tout au plus une heure. D’ailleurs, elle ne se déplaçait même plus pour les accueillir.

Dictatrice ? Sei Kuchiki l’avait toujours été et, contrairement à certaines personnes, ne l’avait jamais caché non plus. Ce qu’elle voulait, elle faisait tout pour l’obtenir dans la pure légalité. Chose aisée lorsque l’on représentait une grande partie de la loi. Toujours était-il que pour chaque action exécutée, elle était capable de fournir une raison valable ; bien que personne n’aurait jamais eu l’idée – ou la tendance suicidaire – de le lui demander.

Ne prêtant donc plus attention à la silhouette du vizard, elle regagna donc l’arbre sur lequel elle était perchée jusqu’alors pour attendre sagement (…) que ce dernier ait fini d’échanger quelques mots avec son capitaine.

Après 12 minutes de route, le groupe de l'omnitsukidou était arriver au lieux de rendez vous fixer part le shinigami envoyé par Sei. Elle avisa ce dernier et d'un dernier shumpo arriva à ses coté avec 5 autres shinigami.

" Vous nous avez fait demander ? "

Elle se demandais tout de même pourquoi la DOI avait décider de l'envoyée ici, même si elle avait sa petite théorie la dessus. Elle chercha rapidement une tête blonde du regard histoire de vérifier son hypothèse et retint un petit sourire en voyant la silhouette du vizard au loin. Elle avait une mission, elle la remplirait avant toutes choses. D'un petit mouvement gracieux, elle se tourna vers l'arbre où Sei avait choisie de se perché et la salua respectueusement avant de reporter son attention sur Kanemi en attendant sa réaction.

Confortablement installée sur son arbre, Sei ne bougea pas d’un poil lorsque la capitaine de l’Onmitsukidou fit son apparition avec cinq de ses hommes comme escorte. Ce fut tout juste si elle opina légèrement de la tête pour la saluer. Pas par manque de respect, non. Mais plutôt parce que, d’une part, elle gardait son attention sur ce que faisaient les deux vizards au loin, de l’autre, parce qu’elle avait senti le reitatsu de Sapphire s’approcher puis, plus rien.

Néanmoins, elle prit toutefois la peine de répondre à la question qui lui avait été posée, avec un cran de retard, comme à l’accoutumé.

« J’aimerai que vous assuriez la sécurité de Kanemi pendant le temps où il sera au shiroseken… Par contre, je vous suggèrerais d’éviter toute confrontation avec l’ennemi ; la tâche première de ma division n’étant pas de recoller des morceaux… »

D’ailleurs si ce n’était pas pour récolter des informations complémentaires sur la situation en même temps, elle n’aurait même pas pris la peine d’envoyer le shinigami. Après tout, ce qui se passait là-bas ne la regardait pas plus que ça.

« Kanemi ? »

Ce n’est que lorsque la capitaine mentionna son nom, que le styliste se tourna vers Iwa Satsubatsu pour prendre la parole.

« Mon nom est Kanemi. Merci d’avoir accepté cette collaboration ».

Comme d’habitude, le ton était poli et courtois bien qu’un poil distant car le shinigami était parfaitement au courant des origines de la capitaine de l’Onmitsukidou. D’ailleurs, pour peu, la situation était assez cocasse : être entouré de deux descendantes de la plus haute noblesse de la Soul Society était un événement assez rare pour être souligné.

« Si vous êtes prêt de votre côté, nous pouvons y aller ».

Néanmoins, le comportement de Kanemi n’avait rien d’anormal en soit vu qu’il agissait de la sorte avec tout le monde. Enfin sauf peut-être avec Ajira Hideaki mais ça c’est parce qu’il ne l’appréciait pas plus que cela. Sentiment que le blond lui rendait bien d’ailleurs.

alors qu'elle attendait patiemment que Seï fasse un rapide résumer de la mission, elle inspecta du coin de l'oeil sa petite troupe. Tous raide comme la justice en attendant les ordres. Elle cacha un petit sourire, devinant la nervosité du à la présence de la capitaine de la DOI

« J’aimerai que vous assuriez la sécurité de Kanemi pendant le temps où il sera au shiroseken… Par contre, je vous suggèrerais d’éviter toute confrontation avec l’ennemi ; la tâche première de ma division n’étant pas de recoller des morceaux… »

Elle réprima un autre sourire en levant la tête vers le perchoir de la capitaine

" Rassurez vous, nous ne somme aucunement la division d'attaque, risquer ainsi la vie de mes hommes serait idiot non ? "

Le ton était légèrement amusé sans être moqueur. Elle ajouta un sourire avant de se tourner vers le styliste

« Mon nom est Kanemi. Merci d’avoir accepté cette collaboration »

Elle répondit du tac au tac

" Je vous en pris c'est tout à fait normal, et pour une fois que l'on va rendre visite à nos invités pour recoller les morceaux et non les séparer j'en suis heureuse. "

« Si vous êtes prêt de votre côté, nous pouvons y aller »

Elle fit signe à ses hommes de se mettre en position

" Nous sommes prêt "

Elle resta aux coté de Kanemi en commençant à marcher, non sans faire un petit signe de salut à Seï en partant

" Ainsi c'est vous que l'on surnomme le styliste ? Je doit dire que j'ai beaucoup entendu parlez de vous "

Elle lui souria de nouveau en continuant de marcher

Le shinigami ajusta son pas à celui de la capitaine avant de répondre courtoisement à cette dernière sur un ton assez bas, histoire que son supérieur ne l’entende pas.

« Rassurez-moi, vous ne parlez pas de Kuchiki sama j’espère ? »

Le chef du clan et la mode faisant 3 ; il ne faisait nul doute dans l’esprit de Kanemi que si elle devait parler de lui dans ce domaine, cela serait forcément pas en terme flatteur. Il ne comptait plus le nombre de leurs disputes à ce sujet. Le nombre de ses cicatrices non plus d’ailleurs. Forte heureusement, il était assez doué pour les kidou de soin et son agilité lui avait permis plus d’une fois de conserver la tête sur les épaules. Mais il y avait des fois où il l’avait vraiment échappé belle.

Alors qu’ils franchissaient les portes délimitant le parc, le styliste s’enquérit des connaissances d’Iwa sur le lieu où ils allaient se rendre. Car mine de rien, cela pouvait s’avérer un atout majeur en cas de problème sur place.

« Vous êtes vous rendu récemment au shiroseken ? »


=> Aux portes du Shiroseken <=

Iwa étouffa un éclat de rire en entendant la remarque de Kanemi et répondit au même volume sonore

" Elle à du m'en toucher un mot à une ou deux reprise, mais il n'y à pas qu'elle qui soit au courant de votre existence... "

Elle ajouta un clin d'oeil discret en souriant. Du coin de l'oeil, elle continuait d'observer sa troupe qui cheminait avec eux.

« Vous êtes vous rendu récemment au shiroseken ? »

Elle leva les yeux en posant son index sur sa lèvre inférieur. Elle rassembla ses souvenirs des courtes périodes ou elle avait eu l'occasion d'y aller

" Mmmmm J'y suis déja aller à trois reprise, jamais bien longtemps d'ailleurs. "

Elle fit un signe discret et un shinigami se rapprocha en sortant un dossier. Elle l'attrapa et il retourna à sa place. Elle l'ouvrit et se mit à le feuilleté

" Mais j'ai pris la liberté de rédiger un petit dossier sur les endroits clé et les grandes figures du Shiroseken. Histoire de ne pas être pris au dépourvu. J'y ai adjoint un plan des structures aussi je vous conseil d'y jeter un oeil et de le mémoriser. "

Elle se rapprocha un peu et baissa encore le ton

" Surtout que je préfèrerait ne pas avoir à le sortir devant eux, je pense que certain le prendrait mal "

Elle le donna à Kanemi et continua son chemin

Au portes du shiroseken

La chef du clan Kuchiki attendit patiemment que ton le monde, cadavre compris, se soit éclipsé avant de se donner la peine de s’adresser à la personne qui se cachait silencieusement non loin de là.

« Tu peux sortir de ta cachette maintenant. Ils sont tous partis ».

Bien qu’assez curieuse de savoir ce qui avait poussé le Te’Hei à rester ainsi en retrait, Sei n’en toucha mot. Ça faisait longtemps qu’elle avait appris qu’avec Sapphire, tout venait à point à qui savait attendre. Aussi préféra-t-elle évité de se donner la migraine inutilement dans le cas fort probable où ce dernier lui ressortirait une excuse totalement bidon dont il avait le secret.

« Tu as laissé les deux blonds ensemble… »

Ce n’était pas vraiment une question. Plutôt une façon pseudo courtoise d’introduire la discussion entre eux. Étrangement, ils avaient très peu l’occasion de se retrouver de la sorte. Peut-être justement parce qu’elle faisait tout son possible pour éviter que cela se produise. Sapphire pouvait s’avérer quelqu’un de véritablement très dangereux et elle était trop bien placée pour le savoir…

Enfin ce n’était pas une raison valable et suffisante à son goût pour descendre de son perchoir. Aussi se contenta-t-elle de garder son attention fixée sur le buisson derrière lequel il se trouvait dans l’attente d’une réaction quelconque qui ne devait pas trop tardé à arriver.

Sapphire sortit du buisson avec un air des plus innocents sur le visage et s’avança en direction de la capitaine d’une démarche légère, nullement intimidé ou blessé par le ton employé par cette dernière. Seï Kuchiki était réputée pour son caractère irascible et difficile. De ce fait, il avait appris il y a bien longtemps à faire avec à défaut d’essayer de le changer (ce qui aurait été très dangereux, même pour sa personne).

« Moi aussi je heureux de pouvoir parler avec toi, Seï. Dis-moi, tu es obligée d’être de mauvaise humeur dès que tu mets les pieds hors de ton domaine chéri ? »

Car s’il y avait bien une chose dont il était sur c’était que la capitaine était beaucoup sympathique et abordable lorsqu’elle se trouvait sur son territoire. Par contre à l’inverse…

«J’ai cru comprendre que tu allais avoir une petite discussion avec le blondinet de vizard. Est-ce pour fumer le calumet de la paix ou bien pour déterrer la hache de guerre ? Te connaissant, je pencherai plus pour la dernière solution. A moins que tu n’ais réussi à devenir diplomate en moins de cinq minutes… »

Tout en disant cela, le Te’Hei s’amusa à faire tourner son ombrelle négligemment entre ses doigts. Sapphire avait toujours été comme ça. Une attitude légèrement je m’en foutiste alors qu’intérieurement, ce n’était pas le cas. Ce n’était pas pour autant qu’il était manipulateur, loin de là. Le shinigami était très attentive au besoin et aux sentiments des personnes qui lui étaient proche et ce même si les taquiner était comme une seconde nature chez lui. D’ailleurs, outre Tiki, sa secrétaire attitrée, Seï était son souffre douleur favori. Il s’amusait également de temps à autre à faire tourner en bourrique son très cher collègue Kiyoshi Takuya. Mais ça, c’est parce qu’il l’appréciait beaucoup.

« Tu comptes apporter ton aide aux vizards ? »

Pour ne pas changer, la capitaine ignora royalement la remarque qui venait de lui être faite – à défaut de pouvoir massacrer son interlocuteur… après tout, il pouvait parfois se rendre utile – concernant son comportement. Si ce dernier ne plaisait pas à Sapphire, rien ne lui empêchait d’aller voir ailleurs.

Tout comme une certaine personne dont elle préférait taire le nom, ce type semblait prendre à malin plaisir à jouer avec ses nerfs. N’avait-il donc rien de mieux à faire ? Fallait croire que non vu qu’il semblait s’amuser de la situation ; chose qui ne lui plaisait guère d’ailleurs. Raison pour laquelle sa réponse fut on ne peut plus glacial.

« A quoi te sert-il de poser des questions auxquelles tu connais déjà les réponses ? »

Mais visiblement son ton fut loin de perturber le Te’Hei qui s’amusait nonchalamment avec son ombrelle comme si de rien était. D’ailleurs à en juger par sa tenue, il était plus que probable que Sapphire essayait, une fois encore, d’échapper à ses nombreuses obligations. C’était à se demander pourquoi donc il avait accepté ce poste.

Sa pensée fut interrompue par une question des plus sérieuses de son ancien supérieur qui lui demandait si elle comptait apporter son aide aux vizards. Une remarque assez pertinente à laquelle elle n’avait pas spécialement de réponse en soit à l’heure actuelle. En faite, elle avait compté attendre la fin de sa petite discussion avec Ajira pour ensuite aviser d’une décision. Mais il y avait de grandes chances pour que cela ne soit pas le cas. Pourquoi ?

Eh bien disons que notre très chère Kuchiki était un peu, beaucoup ou plus tôt énormément rancunière. Et ce, pour ne pas dire qu’elle avait la rancune mortelle dans la plupart des cas. Hors, son dernier entretien avec le blondinet avait été assez houleux. Quant à la trahison de celui-ci… (…)

A ce propos…

« … Ils comptent en avoir pour longtemps là-bas ? J’ai pas que ça à faire moi ! »

Un millénaire avait-il suffit à Ajira pour oublier à quel point un Kuchiki détestait attendre inutilement ?

« S’il ne rappliqua pas d’ici 2 minutes, ce n’est pas que de cet intrus qu’il aura à craindre… »

Bref, tout cela pour en revenir au fait que, lunatique comme elle l’était il était fort probable que Sei Kuchiki se décide à aider les vizards à vaincre cet ennemi ou…. se décide à les exterminer simplement pour se calmer…